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Les coulisses du livre "Slow Marketing" : Entretien avec Anaïs Baumgarten

  • Photo du rédacteur: Anaïs Baumgarten
    Anaïs Baumgarten
  • il y a 1 jour
  • 24 min de lecture

Cet article est le transcript et les ressources de l'épisode 59 du podcast Slow Marketing. 🎧 Voici le lien pour écouter l'épisode ! 📮Abonne-toi à la Newsletter pour ne rien louper des prochains épisodes !


"J'ai écrit le livre que j'aurais aimé lire, un guide pour passer à l'action dans le marketing responsable."

Plonge dans l'univers du marketing responsable avec Anaïs Baumgarten, animatrice du podcast Slow Marketing et autrice engagée. Dans cet épisode spécial, elle est interviewée par Laureline Dargery, son éditrice, pour dévoiler les secrets de son dernier projet littéraire. Anaïs partage son parcours de création, de l'idée initiale à la conception éco-responsable de son livre. Elle révèle comment son obsession pour le passage à l'action a donné naissance à un guide pratique, destiné à transformer la théorie en actions concrètes pour les professionnels du marketing et de la communication.


Thèmes abordés :

  • Pourquoi passer du digital au format traditionnel du livre ?

  • Quels chapitres clés pour réinventer le marketing responsable ?

  • Comment adapter sa routine de travail à son propre rythme pour rédiger un livre ?

  • Auto-édition et éco-conception : quels défis et opportunités ?

  • Distribution engagée : les alternatives à Amazon.


Écoute l’épisode complet dès maintenant et découvre pourquoi aligner fond et forme est primordial dans un projet littéraire engagé.


#59 - Les coulisses du livre "Slow Marketing" : Entretien avec Anaïs Baumgarten


Les ressources

  • "Ralentir ou périr" - Timothée Parrique

  • "Pour un soulèvement écologique" - Camille Etienne

  • "Psaume pour les recyclés sauvages" - Becky Chambers


Partenaires du livre :

  • Stepper Studio (Bruxelles) - Studio graphiste spécialisé en éco-conception

  • Loire Impression - Imprimeur engagé dans l'éco-conception

  • Guillaume de Sousa - Contact chez Loire Impression

  • Urbeez - Partenaire livraisons cargo à Bruxelles


Le transcript


Introduction

Anaïs Baumgarten : Bienvenue dans Slow Marketing, le podcast qui dépoussière les codes du marketing pour promouvoir un marketing responsable, positif et engagé. Je suis votre hôte, Anaïs Baumgarten. Aujourd'hui, je suis accompagnée de Laureline Dargery. Salut Laureline.

Laureline Dargery : Salut Anaïs, ravie de revenir ici.

Anaïs Baumgarten : Oui, c'est ta troisième participation à Slow Marketing. Aujourd'hui, c'est un épisode spécial. On va parler de la sortie du livre et des dessous, des coulisses du livre Slow Marketing. Et c'est encore plus spécial de pouvoir partager ça avec Laureline, parce que Laureline, tu as été mon éditrice pendant tout ce projet. Et donc, aujourd'hui, c'est toi qui vas m'interviewer. On inverse à nouveau les rôles. Donc, je te laisse la parole, Laureline, à toi.


Pourquoi un livre ?


Laureline Dargery : Merci beaucoup, Anaïs. Je suis ravie de mener cette interview, effectivement, parce que je t'ai suivie sur ce beau projet et que je pense que ça va intéresser plus d'une et plus d'un. Alors, pour démarrer, Slow Marketing, c'est un podcast qui a quand même déjà plus d'une cinquantaine d'épisodes à son actif, ainsi qu'une newsletter d'expertise. Pourtant, tu as essayé de te lancer dans un nouveau format et pas des moindres parce que c'est le livre. On pourrait se demander pourquoi tu es passée finalement du digital, de tous ces nouveaux réseaux, à un format plus classique et traditionnel qu'est le livre ?

Anaïs Baumgarten : Super question. Alors en fait, moi j'ai un syndrome de première de la classe et je suis TDAH, donc j'ai une espèce de boulimie de lecture. Quand j'ai découvert le marketing responsable, j'ai vraiment fait une boulimie de lecture sur le sujet. J'ai toute une bibliothèque là. Vous ne la voyez pas, mais elle est derrière moi. À force de lire énormément de livres sur le marketing responsable, des Français, des Belges, des Américains, j'ai eu une frustration qui est revenue, qui était que c'était très concentré sur la théorie, mais peu sur la pratique. J'avais du mal à voir ce que je pouvais mettre en place concrètement chez mes clients. J'ai donc commencé à développer mes propres outils pour mes clients, pour mon travail au quotidien. Et puis, à avoir cette obsession du concret, du passage à l'action qui s'est développée dans les épisodes et dans la newsletter sur le marketing. Donc, c'est devenu un peu une question récurrente du podcast. Et puis, comme tu dis, il y a déjà une cinquantaine d'épisodes. On est à l'épisode 59 là. Et à force d'accumuler un peu ces actions, je me suis dit en fait je vais écrire le livre que j'aimerais, j'aurais aimé lire toutes ces dernières années, un livre vraiment de passage à l'action pour le marketing responsable.


Contenu et structure du livre


Laureline Dargery : Oui, et puis le livre c'est finalement un objet qu'on garde et je trouve qu'il peut vraiment traverser les temps, espérons que ça continue. Et du coup concrètement, on peut se demander qu'est-ce qu'on va retrouver dans ce livre, comment il se compose, pour les lectrices et les lecteurs qui aimeraient bien en savoir plus.

Anaïs Baumgarten : Oui, alors du coup, j'ai organisé le livre autour de dix chapitres qui vont de réinventer les imaginaires de consommation, comment repenser sa stratégie, comment repenser son offre, la marque engagée, on va aussi passer par l'accessibilité, l'inclusion, l'éco-conception, les partenariats, et puis le dernier chapitre sur la décroissance. Donc, j'ai vraiment construit à la fois une logique dans les chapitres qui nous amènent de très high level avec très éco-conception et accompagner la décroissance plus terre-à-terre. Mais à la fois, tous les chapitres sont indépendants et peuvent être lus. Si là, demain, tu dois repenser toute ta stratégie de marque, tu peux prendre juste le chapitre sur la marque engagée et prendre ce canal-là. C'est vraiment plus comme un guide, un outil. Et puis dans chaque chapitre, à chaque fois, j'ouvre avec un état des lieux de la situation, me demander qu'est-ce qui ne va pas et pourquoi on doit faire les choses autrement. et ensuite passer au concret à comment on passe à l'action avec cinq actions par chapitre qui sont résumées comme des fiches pratiques avec un objectif d'être simple à mettre en place pour faciliter le passage à l'action. C'est un mix de manifestes. Donc c'est quand même un livre qui est assez engagé, où je viens prendre position sur pas mal de sujets, et en même temps de guides pratiques un peu... Moi je le vois, ben là on termine l'été, mais tu sais comme les cahiers scolaires, les cahiers d'exercice, tu vois, où tu peux dire, ok, je dois réviser telle section, et comment je mets les choses en place, quoi. Donc voilà, c'est un peu comme ça que se présente le livre.


Chapitre préféré


Laureline Dargery : C'est un peu une question que je vais te poser politiquement incorrecte quand on fait un livre, mais est-ce que tu aurais un chapitre préféré parmi ces dix chapitres ?

Anaïs Baumgarten : C'est dur parce que je les aime tous comme mes propres enfants, mais j'ai un chapitre sur lequel j'ai adoré travailler qui était celui de l'accessibilité, et notamment parce que j'ai fait un travail de fond sur un état des lieux de l'accessibilité dans le marketing, qui est ce que j'aurais aimé retrouver dans mes recherches tout simplement, qui s'appelait état des lieux du... de l'accessibilité dans le marketing et d'avoir une belle étude, un beau résultat à Google, ça n'existait pas. Et en fait, ce travail de recherche-là, de me dire, OK, le marketing, c'est quoi ? Quelles sont les études qui existent ? Et donc, j'ai regroupé énormément d'études dans ces lieux-là. Et pour moi, ça, c'est un travail qui me manquait, qui m'intéressait, que j'aurais aimé retrouver direct, mais de faire ce travail-là était super intéressant. Donc, je vais dire l'accessibilité.


Public cible


Laureline Dargery : Et donc là, ça y est, tu es arrivée au bout de la rédaction de ce livre qui va bientôt sortir. Il s'adresse à qui ce livre comme signe ?

Anaïs Baumgarten : Alors il s'adresse principalement à des responsables marketing et communication, que ce soit dans des entreprises de toute taille et engagées ou non. Aussi à des entrepreneurs et des entrepreneuses. Après maintenant, ma mère qui est ergothérapeute, qui n'a rien à voir avec ce milieu-là, a lu le livre pour les besoins de la relecture en entier et l'a trouvé très accessible et très intéressant d'un point de vue consommatrice. Elle passe son temps à dire, il est pour tout le monde, il est pour tout le monde. Non, je pense que c'est dans tous les cas, principalement professionnels marketing et communication ou toute personne en fait qui doit un jour faire du marketing.


Processus de rédaction


Laureline Dargery : Aujourd'hui, là on est le 28 août lors de cet enregistrement, la plume est déposée, le livre est en production. Tu as quand même passé près d'un an finalement dans la rédaction de ce livre. Est-ce que tu peux nous raconter un peu cette, si je ne dis pas de bêtises, première aventure littéraire pour produire un livre ?

Anaïs Baumgarten : Oui, un peu plus d'un an même parce que j'ai retrouvé... Moi le livre, j'avais le projet en tête depuis 2023. J'ai retrouvé des notes dans des cahiers où je commençais à me dire ok, si j'écrivais un livre sur le marketing, ça serait quoi ? Et déjà, à ce moment-là, il y avait cette idée de passage à l'action, etc. J'ai retrouvé des échanges avec mon ami et coach business Inès Ganoun, que je salue d'ailleurs, sur le sujet déjà en octobre 2023. Nous, on a commencé à travailler ensemble, si je ne dis pas de bêtises, au cours du printemps de l'année dernière, plus sur le plan, de manière très macro, et un peu à rédiger l'introduction. Mais c'est vrai que la rédaction en tant que telle, je l'ai démarrée l'été dernier, donc il y a un an, pendant un trip en van le long des côtes bretonnes. Et franchement, au début, j'étais un peu en mode, ok, je sais écrire, j'écris pour une grosse partie de mon métier, ça reste quand même d'écrire des articles de blog, pour des campagnes, etc. Mais là, tout d'un coup, c'est OK. J'écris beaucoup dans mon quotidien, j'ai toujours tenu des journaux. Et là, c'était un peu au début, OK, par quoi est-ce que je commence, où ? Je pense qu'il m'a donné des bons conseils au début de ne pas me bloquer, juste d'écrire et de ne pas trop bloquer, que la structure, le flot de pensée, l'organisation allaient venir après coup. Et après sur l'organisation, je suis freelance, j'accompagne des clients en tant que responsable marketing à temps partiel, et j'ai fait le choix de ne pas arrêter ces missions-là. J'ai réduit la voilure pour pouvoir quand même... J'ai accompagné moins de clients sur cette dernière année, mais j'ai quand même continué à travailler. Donc en fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai écrit sur des périodes assez courtes et intenses. Par exemple, sur deux semaines au mois d'octobre l'année dernière, j'ai repris deux semaines à nouveau à Noël, et puis sur des week-ends de trois, quatre jours en pic-ploc par-ci, par-là. Ce qui était assez intense parce que du coup j'ai quasiment pas eu de vacances pendant un an, ça je l'ai fort ressenti au mois de mai l'année dernière. Mais qui par contre je pense m'a permis, enfin moi je suis TDAH donc j'ai un cerveau qui fonctionne, qui a besoin d'itérer, d'aller des périodes de non-productivité sur des projets et des périodes intenses de productivité, de fort focus. Et je pense que ça, j'aurais jamais pu écrire... Si je condense toute l'écriture, je pense que ça m'a pris deux mois et demi, trois mois max. J'aurais jamais pu le faire en manière aussi condensée. Je pense que j'aurais écrit un chapitre et demi. C'est sûr. Et le fait d'avoir ces moments en mode, OK, là, j'ai 48 heures, j'ai booké une chambre d'hôtel à Anvers et il fait moche, j'ai que ça à faire. Pendant 48 heures, je faisais que ça. J'enchaînais les thés dans des cafés. Et ça, ça me permettait d'être beaucoup plus productive. Après, janvier, coup d'accélération pour avoir une première version complète pour la remettre au comité de relecture. Ça, c'était bien d'avoir aussi une deadline, d'avoir annoncé à dix personnes, que je respecte énormément et dont je valorise le temps et le travail, de dire, OK, dans le 1er février, vous allez recevoir un premier draft et j'aimerais que vous relisez le bouquin pendant... Enfin, je vous laisse un mois et demi pour relire. Puis après, à nouveau, mars-avril, ça a été la finalisation. Et toutes les, je pense, les 50 fois où j'ai dit ça y est c'est fini ou ça n'était pas le cas. Qui a pris une mise en page du livre. On croit que c'est encore fini mais non. Et qui a pris une bonne partie de l'été là quand même. Jusqu'à fin juillet, ouais. Et nous voilà.


Expérience de l'écriture


Laureline Dargery : Et Jean, t'as trouvé ça agréable, difficile ?

Anaïs Baumgarten : J'ai adoré les phases de recherche et d'écriture au début. Il y a des chapitres qui étaient plus faciles que d'autres. Ce qui était difficile aussi des fois c'est de rester concentré, d'avoir son objectif, de pas partir dans tous les sens. Il y a ce fameux week-end à Anvers, notamment, où à un moment donné, j'étais là, OK, mon plan ne fonctionne plus comme je voudrais qu'il fonctionne, et où j'ai quasiment tout cassé, reconstruit, et où j'ai des gros moments de doute, en mode, est-ce que je vais dans la bonne direction ou pas ? Et puis bon, après, de lâcher prise, quoi, et de se dire, OK, si je le sens comme ça, c'est que c'est comme ça. Ce que j'ai trouvé plus difficile, par contre, c'est la fin, cette phase où il faut relire. son manuscrit, relire la version mise en page 50 fois et que t'as plus envie de le lire. Honnêtement, il y a vraiment une période où j'étais là genre je peux plus parce qu'en fait je connais trop par cœur. Et en même temps c'était super important parce que j'ai vu des énormes coquilles donc ça m'a permis de les corriger. Mais c'est cette période-là où il faut relire, il faut relire à nouveau le B.A.T. avant de l'impression, genre j'étais là.


Conseils pour les auteur·rices


Laureline Dargery : Justement, si tu avais des conseils à partager à des personnes qui souhaiteraient lancer leur premier livre, ça serait quoi ?

Anaïs Baumgarten : Moi, je pense qu'il y a un premier truc qui est de bien avoir en tête l'objectif qu'on veut avoir avec ce livre. Moi, mon objectif, c'était simplifier de rendre accessible des notions parfois complexes et puis de faciliter le passage à l'action. Et ça, ça a été un peu le fil rouge. Et je pense que c'est ce qui fait que le livre, il tire la route, on va dire, parce que c'est un peu ça. ta colonne vertébrale et sans ça, j'aurais pu écrire 50 autres livres. Chaque chapitre aurait pu être un livre. Sinon, si tu n'as pas cette colonne vertébrale-là, ton objectif n'est pas clair, je pense que je serais partie dans tous les sens. Deuxième tip, c'est de bien comprendre comment tu fonctionnes pour travailler et pour créer des conditions idéales à la rédaction. J'avais entendu Sandy Jacoby qui a sorti un livre l'année dernière que je connais bien avait fait un post où elle racontait qu'elle écrivait finalement tous les soirs après avoir fini sa journée, couché ses enfants, et elle se remettait à écrire de 21h à 23h. Et au début, j'étais là, cool, je vais essayer. Puis j'ai essayé ça une fois et j'étais là, mais Anaïs, non ! Déjà, tu n'es pas du sport. Mon cerveau, il fonctionne entre 8h et midi. Après, il n'y a plus rien. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne. Et de dire, en fait, il y a plein de gens qui vont vous dire plein de trucs en mode, ah, il faut que tu fasses ci, il faut que tu fasses ça. Mais en fait, c'est comment est-ce que tes propres conditions à toi. Moi, c'est très scolaire. J'ai besoin de moments de focus intense où je suis assise à un bureau face à un mur. Il n'y a pas de distraction. Et ce n'est pas… Ouais.


Laureline Dargery : Ça c'est un bon conseil parce que t'as plein de propositions, il faut faire cette routine etc. Il y a des super livres sur le sujet notamment je crois qu'il s'appelle Macaulay, c'est 101 routines de 101 artistes et tu vois que t'en as c'est dans la nuit qu'ils travaillent, y'en a c'est le matin, y'en a c'est la journée. Mourakami se levait tous les jours à 4h, il bossait 5h, mais il se couchait à 20h. Enfin, tout change. Et je trouve que du coup, c'est ce que t'as fait, c'est de trouver sa propre routine. Il y en a, c'est tous les jours qu'ils écrivent. Il y en a, c'est 3 mois ils se bloquent, 3 mois ils écrivent pendant 3 mois. Enfin voilà, il y a tout type de routine quoi.

Anaïs Baumgarten : Et l'autre truc que je voudrais ajouter à ça, moi, c'est des périodes où j'ai priorisé ma santé encore plus que d'habitude. C'est-à-dire que l'hiver dernier, quand j'étais en train de finir les derniers chapitres, c'était... Enfin, je savais que je pouvais pas tomber malade, en fait. Donc, du coup, c'est là, OK, je dors 9 heures par nuit, je bois pas d'alcool, je fais attention à ce que je mange. C'est super chiant, pour être honnête, et pardon du gros mot, mais en vrai, c'est... C'est ce qui fait que ton hygiène de vie, elle fait que ton cerveau fonctionne bien. C'est hyper exigeant. Moi, j'étais très stricte sur mon hygiène de vie, continuer à faire du sport et à bouger parce que ça, c'est hyper important. Et c'est là, OK, j'ai peut-être pas énormément de vie sociale, mais j'avais une routine qui était limite monastique, mais c'est ce qui me permettait pouvoir travailler, travailler sur le livre et puis être en bonne santé pour faire tenir tout le truc quoi.


Conception et challenges du livre


Laureline Dargery : Et bah oui, c'est du boulot hein, c'est pas... Alors pour aller plus loin sur ton livre, parce que peut-être qu'il y en a qui sont pas au courant, mais en fait c'est un livre qui s'engage autant sur le fond que sur la forme. Donc effectivement sur le fond, on en a parlé sur le slow marketing, mais la forme m'a aussi suivie. Est-ce que tu peux nous parler un peu la conception de ce livre et peut-être les challenges que tu aurais pu rencontrer ?

Anaïs Baumgarten : Moi c'est clair que ça a été dès le début, je me voyais pas publier un livre qui soit imprimé à l'autre bout de la planète avec des forêts en destruction et sans réflexion sur le papier, l'éco-conception ou même l'accessibilité du livre. où je prends des livres et je trouve que les mises en page, elles ne sont pas faites pour que ça soit lu de manière facile et accessible à toutes et à tous. Et ça, d'autant plus quand on est neurotypique. Moi, j'ai pas mal de gens aussi avec des troubles dys dans mon entourage et j'ai encore une plus grande sensibilité là-dessus, donc j'étais là. Pour moi, c'était super important d'avoir le fond et la forme alignés et d'avoir le contrôle là-dessus. On parlera après de l'auto-édition. On en est arrivé là. Mais du coup, sur la conception, en fait, finalement, j'ai fait peu de challenge parce que dès le début, j'ai travaillé avec un studio graphiste, Stepper Studio à Bruxelles, qui était déjà engagé dans cette démarche d'éco-conception et d'accessibilité. dans l'édition et de Guillaume de Sousa de chez Loire Impression, qui est aussi super engagé dans la démarche d'éco-conception et aussi hyper pédagogue. Et en fait, moi, dès le début, je les ai fait se rencontrer avant même qu'on ait commencé à dessiner quoi que ce soit. Moi, j'avais écrit le livre, mais il n'y avait vraiment une page blanche. Et le seul truc que je leur ai dit, c'est que je veux que ça soit beau, que ça puisse durer dans le temps et que ça soit éco-conçu de base et qu'on en réduise au maximum l'empreinte Et je pense que ça, les deux m'ont dit, que ce soit Anaïs de chez Stepper Studios ou Guillaume, de chez Loire Impression ont vraiment apprécié être mis autant en amont dans cette boucle-là et connectés ensemble, parce que du coup, Stepper Studios a pu poser énormément de questions à Guillaume sur quels étaient les meilleurs choix et quels étaient les meilleurs choix de papier, de cover, de ce qu'on voulait qu'il y ait. L'identité de slow marketing ressorte de manière assez forte avec ce violet quand même, mais comment est-ce qu'on fait et quel choix on fait, quelle concession on fait pour qu'on garde cette identité forte tout en étant le plus éco-conçu possible. Donc ça, c'était super intéressant et franchement, j'ai eu la chance d'être très bien accompagnée. Maintenant, après, les challenges, c'est de... ça reste de comprendre, tu vois, de monter en compétence sur tous les différents types d'impression. l'offset digital, les angles papiers, ce que ça implique. Et pour ça, ma rencontre avec Guillaume a été une grande chance parce qu'il est très agonisé. Et après, je pense le deuxième challenge, ça reste le prix parce que dans les faits, ça coûte quand même plus cher. Alors, je n'ai pas fait faire de devis. Je n'ai pas perdu mon temps à faire des devis dans des imprimeries qui n'avaient pas cette démarche-là. Je pense que j'ai un beau tableau Excel bien détaillé des coûts du livre et du coût d'impression, ce qui finalement prend beaucoup plus de part que quand je regarde des tableaux et des répartitions de coûts par rapport à des livres faits en édition classique.


Auto-édition : choix et défis


Laureline Dargery : Ouais, justement ça nous amène sur la question de l'auto-édition. C'est un peu un débat depuis quelques années. T'as pas mal de trices et d'auteurs qui choisissent de partir vers l'auto-édition pour diverses raisons. En fait, édition, auto-édition, maintenant il y a des plus et des moins. Dans les deux domaines, toi qu'est-ce que t'as pu identifier et qu'est-ce qui t'a un peu poussé à partir sur l'auto-édition ?

Anaïs Baumgarten : Bah déjà moi le premier point qui m'a poussé sur l'auto-édition c'était cette volonté d'éco-conception et d'avoir vraiment le choix là-dessus et ce qui n'était pas possible parce que moi qui arrive avec un projet de livre sans ayant... En newbie, je n'ai jamais écrit de livre avant. J'arrive pour écrire un livre qui est non seulement B2B, mais en plus marketing et en plus engagé environnementalement et socialement. Du coup, c'est la niche de niche de niche. Les maisons d'édition, la plupart, en tout cas en B2B, c'est des grosses maisons et elles n'ont pas le temps et pas la volonté de donner ce niveau de contrôle à leurs auteurs sur le comment c'est imprimé et dans quelles conditions, etc. Donc ça, c'était un premier point. Le deuxième, ça a été aussi en creusant et en discutant avec des personnes qui sont éditées dans des maisons d'édition. C'est compliqué. En fait, il n'y a zéro visibilité sur rien. Là, j'ai discuté encore avec un auteur qui a son lancement à peu près en même temps que le mien, et je lui disais, ah cool, tes pré-ventes se passent comment ? Et il me disait, mais je ne sais pas, je n'ai pas les chiffres. Parce qu'en fait, il y a tellement d'intermédiaires qu'il n'y a pas de visibilité sur les ventes, etc. La rémunération, un auteur rémunérera en moyenne un euro par livre. Avec une maison d'édition, ça ne reflète pas vraiment le travail qu'on met derrière un livre non plus. Et plus derrière, c'était le point où tout le monde me disait, oui, les maisons d'édition, elles ne font plus le travail vraiment de communication et même plus trop le travail d'édition. Pourquoi je travaillerais avec une maison de son si je ne peux pas imprimer comme je veux, si je n'ai pas de visibilité, si je ne suis pas rémunérée correctement. Ça, c'était un peu tout ce qui est venu. Du coup, les avantages de l'auto-édition, ça a été d'avoir le contrôle de A à Z sur le projet, de pouvoir travailler avec des prestataires sur la mise en page. Et l'impression, et puis d'être fière du livre, franchement de l'objet livre qui va sortir dans quelques jours. J'en suis vraiment fière, et ce n'est pas le cas de toutes les... Enfin, tu vois, j'ai plus discuté avec des personnes qui ont sorti leur livre avec des maisons d'édition, qui sont là, je suis fière de l'avoir fait, mais le rendu, genre, je ne suis pas ouf. Je vais en parler encore. Lundi soir avec une amie qui a sorti son livre et elle me dit, bah non, tu vois, je suis contente, mais non. Enfin, si je n'ai pas du rendu et de l'objet, j'aurais aimé quelque chose d'autre. Donc ça, c'est hyper important pour moi de pouvoir savoir où et comment c'est imprimé. Et là, par exemple, tout le projet d'impression est géré au même endroit, chez Loire Impressions. Et ça, ça permet de réduire énormément l'impact environnemental. J'ai calculé. Alors, c'est que des estimations. Moi, j'ai l'empreinte carbone de chaque livre qui est estimé à 685 grammes d'équivalent de CO2 par livre. Et si tu veux, en moyenne, en fait, des études que j'ai trouvées de The Shift Project et d'une autre étude au Canada, un livre en édition classique, c'est à peu près entre 2 et 3 tonnes d'émissions de carbone. Donc si tu veux, pour moi, tout ça, c'est que des estimations, bien sûr, ça doit prendre en compte plein d'autres choses, mais ça reste quand même un signe hyper positif. J'ai la visibilité, le contrôle total sur mes ventes, sur ma marge, et comment est-ce que je peux redistribuer ça aussi. Et donc là, par exemple, la marge, ça va être in fine si j'arrive à vendre tous les bouquins, bien entendu. Mais du coup, si je vends tout, j'ai une marge moyenne qui est autour des 7 à 8 euros par livre. Donc tu vois, c'est 7 à 8 fois plus que si j'avais été en maison d'édition. Ce n'est pas juste une question de gagner plus d'argent, c'est rémunérer correctement le travail que j'ai investi dans ce projet, mais c'est aussi pouvoir potentiellement redistribuer une partie de ces gains-là à des associations, à d'autres projets, à nouveau. Donner plus de visibilité à ces messages, à ces discours sur l'engagement des entreprises et du marketing. Donc tout ça, tu vois, ça vient nourrir une boucle vertueuse que je trouve intéressante. Après, les désavantages. Le premier, c'est la charge mentale parce qu'il faut du coup tout gérer. Ça reste un projet mais il faut quand même gérer.


Laureline Dargery : T'as fait toutes les étapes du livre en fait. T'as fait tous les métiers d'édition.

Anaïs Baumgarten : Faut pouvoir avancer les frais. Moi j'ai pu le faire parce que ça fait cinq ans que j'ai une société et que j'avais de la trésorerie et que je pouvais... pouvaient me permettre d'avancer ces frais-là. Et puis le dernier point, ça va être les canaux de distribution, où du coup, il faut aussi prendre à sa charge de pouvoir gérer la distribution du livre. Ouais.


Distribution et diffusion


Laureline Dargery : Et donc là, quand on parle de distribution, diffusion, donc c'est tout ce qui est librairie, point de vente, etc. Et justement, ce qui m'intéresse sur ce sujet, c'est la diffusion d'un livre qui se veut 100% engagé, parce qu'il y a pas mal de débats, je sais que t'en as eu. Amazon, pas Amazon, comment on livre, parce que finalement tu as poussé ce projet jusqu'au bout des réflexions d'engagement, et ça donne quoi ce résultat en termes de diffusion ?

Anaïs Baumgarten : Alors déjà il y a un premier point que j'ai pris pendant mes quelques jours de marche et de pause là au mois d'août, c'est de faire un slow launch, de lancer doucement en fait, Au début, je m'étais dit, ok, lancement le 12 septembre, il faut que ça soit disponible sur mon site, dans des librairies, peut-être d'autres distributeurs, etc. Et ça m'était une pression dingue parce que là, j'ai eu un été très chargé. Et en fait, à un moment donné, j'étais là, attends, pause, on n'est pas obligé d'avoir tout le jour J en même temps. Ce ne serait pas respecter le nom même du projet, c'est le marketing, on peut ralentir un peu. Et donc, pour moi, ça a été d'abord de me dire, ok, Le livre, il va d'abord être disponible sur mon site en achat direct. Ensuite, là, j'ai quelqu'un qui me rejoint dans l'équipe en alternance à partir de mi-septembre et qui va pouvoir travailler sur sa distribution en librairie. Et j'ai envie que le livre soit disponible dans des librairies qui soient engagées et indépendantes. Parce que c'est là où va se retrouver mon audience et j'ai pas forcément envie de jouer le jeu des gros distributeurs où là à nouveau, ton livre il est envoyé aux quatre camps de la France, pas forcément respecté dans le sens où s'il est mal pitché, pas bien mis en avant, ben en fait il sera pas vendu et du coup on te le remène, on te le renvoie quelques mois plus tard dans un état du coup invendable. Enfin tu vois c'est pas, ça aussi c'est des retours qu'on m'a fait des réseaux de distribution de livres, c'est qu'en fait les livres sont assez maltraités et qu'après tu te retrouves à devoir payer le distributeur, rembourser les frais de livraison. À ne pas avoir vendu de livres et avoir tes livres qui ont été abîmés. Pour moi, ça, c'est un no-go. Et Amazon, pour être honnête, je n'ai toujours pas tranché.

Laureline Dargery : Le débat est ouvert.

Anaïs Baumgarten : Le débat est toujours ouvert. Je n'ai pas tranché parce qu'à la fois, je n'ai pas spécialement envie d'être sur une plateforme comme Amazon parce qu'elle va à l'encontre de toutes mes valeurs, Et en même temps, Amazon, c'est aussi la possibilité de toucher beaucoup plus de monde, aussi des personnes qui sont en invalidité physique et qui utilisent Amazon parce que ça reste aussi très pratique sur la livraison et l'accessibilité en fait, ou dans des lieux reclus. Donc, j'ai un peu un mix là-dessus, mais pour le moment, je n'ai pas tranché. Je verrai avec... Enfin, toi, à nouveau, je te disais slow lunch, c'est-à-dire que je fais les choses une à la fois. Si à un moment donné, je trouve que c'est pertinent d'être sur Amazon pour toucher plus de monde, quoi par regarder les conditions, mais à nouveau, je ne suis pas... Ce n'est pas un objectif là. Et puis sur les livraisons, j'ai trouvé un partenaire Urbis qui fait les livraisons en cargo à Bruxelles et qui a des alternatives et d'autres partenaires d'alternatives de livraison responsables pour toutes les autres destinations. Donc, c'est pour ça que je cherche ça.


Inspirations littéraires


Laureline Dargery : Bravo. Et là, on parle beaucoup de livres, de ton livre, mais tu disais aussi tout à l'heure, en montrant ta bibliothèque derrière toi, que beaucoup de livres, finalement, ont contribué à créer déjà le concept de slow marketing et plus globalement à inspirer ce livre. Mais toi, c'est quoi les livres qui ont développé ton engagement social et environnemental ?

Anaïs Baumgarten : Si je dois n'en citer que trois, je dirais "Ralentir ou périr" de Timothée Parrique, qui pour moi, dans l'idée de simplifier des concepts compliqués comme la décroissance et rendre ça concret, c'est pas un guide pratico-pratique, mais il le ramène vraiment à du quotidien, à du niveau individuel, entreprise, comment est-ce qu'on peut rendre ça concret. Ça, ça m'a vachement inspirée, plus le sujet de la décroissance qui reste aussi un gros pan de ma réflexion. Je pense que ça a l'air d'être un gros mot comme ça. Mais pour moi, c'est la solution et ce vers quoi on doit aller. En tout cas, si on veut un futur qui soit vivable, en fait, tout simplement. Le deuxième livre que j'ai en tête, c'est "Pour un soulèvement écologique" de Camille Etienne, qui aussi, dans le genre, te donner envie de passer à l'action, de tout péter et de faire changer les choses. Il est super fort et j'ai adoré ce livre. Et puis dans plus poétique, mais très très beau et très très fort aussi, "Psaume pour les recyclés sauvages" de Becky Chambers, qui est un de mes romans préférés, utopique, une dystopie utopique on va dire.

Laureline Dargery : Je suis contente que tu la cites parce que je trouve qu'elle n'est pas assez reconnue, en tout cas en France.

Anaïs Baumgarten : Ouais.

Laureline Dargery : Et quand on parle d'utopie, c'est beaucoup des hommes qu'on cite, alors qu'il y a elle, il y a Ursula aussi, K.A. Le Guin qui est exceptionnel.

Anaïs Baumgarten : Ouais.

Laureline Dargery : Et j'invite tout le monde à les lire. Petit passage. Bon alors moi, tu sais, j'adore les utopies, les nouveaux récits.

Anaïs Baumgarten : Ouais.


Vision d'un futur idéal


Laureline Dargery : Et du coup, je profite de ce moment pour t'embarquer dans un futur, un monde un peu fou dans lequel ton livre atterrit sur le bureau des décisionnaires qui décident d'appliquer à la lettre auprès de toutes les entreprises et consommateuristes les principes de ces dix chapitres de slow marketing. Ça ressemblerait à quoi ?

Anaïs Baumgarten : Quand tu m'as posé la question là, j'ai un peu réfléchi, j'ai un aperçu de ce monde-là avec une des entreprises avec lesquelles je travaille en ce moment, Maison Dandoy, qui est une biscuiterie bicentenaire, qui est vraiment une référence bruxelloise, où il y a cette volonté là depuis cinq ans de devenir une entreprise à visée régénérative. Et donc, il y a vraiment cette impulsion dans tous les choix qu'on fait et où finalement, c'est quoi ? C'est une marque qui produit, qui veut toujours produire et vendre, mais en ayant en tête d'être toujours là pour les 77 générations suivantes. C'est-à-dire que dans cette visée régénérative et dans cette question de je produis, en fonction de ce que je produis, c'est avec qui est-ce que je travaille, comment ces personnes-là travaillent, comment est-ce que je peux faire mieux, comment est-ce que je peux être plus sobre, comment est-ce que je peux être plus transparent sur ce que je vends. C'est faire des campagnes qui soient honnêtes, qui soient inclusives, qui sont sans bullshit ni clean washing, et puis surtout qui, transmettent des nouveaux imaginaires. Ça, je pense que c'est super important parce que la publicité, mine de rien, elle shape, elle façonne notre manière de voir le monde parce qu'en fait, on en voit tout le temps partout. Et du coup, on a cette responsabilité-là aussi de se dire qu'on peut façonner le monde de manière différente, donc valoriser des récits qui mettent en avant la diversité, le lien plutôt que tout le temps la performance, etc. Je pense que ça, c'est des choses importantes. Avoir le courage de ralentir, d'être hors des rythmes, hors de la pression des algorithmes, etc. Ça, c'est aussi, je pense que ça serait un des points forts de cette entreprise-là. Et ouais, c'est ça, c'est un marketing qui servirait le bien commun. Ainsi que son entreprise, mais en fait, tout est lié et connecté ensemble, si tu veux. Donc l'un ne va pas sans l'autre, quoi.

Laureline Dargery : Eh bien, vivement ! Tu peux t'adresser au gouvernement, porter ta chance.


Conclusion et lancement


Laureline Dargery : Et pour clôturer, du coup, la sortie officielle du livre, elle est prévue pour le 12 septembre. Le livre, il est déjà dispo en ligne, en fait, en prévente ou même sur le site. Comment on se procure ton livre ? Et surtout, comment on peut te retrouver pour une dédicace ou un échange sur le sujet ?

Anaïs Baumgarten : Le livre sera à dispo à partir du 12 septembre, date de sortie de cet épisode, sur le site slowmarketing.co. Il y a les deux soirées de lancement à Paris, une à Paris ce soir et une à Bruxelles le 16 septembre. Il y aura peut-être encore de la place au moment où on se parle, donc n'hésitez pas à regarder les réseaux pour vous inscrire. Et sinon, j'ai pour projet dans les prochains mois, à nouveau dans une vision de slow lounge, de prendre le temps d'aller dans plusieurs villes de France et de Belgique. J'ai déjà des contacts notamment à Nantes, à Lyon, etc. pour faire Organisez des tables rondes, des conférences. Il y aura plus d'infos, je pense, sur mes réseaux et dans la newsletter. Et n'hésitez pas aussi à me contacter si vous êtes membre d'un collectif, d'une asso ou quoi que ce soit, et si vous voulez organiser quelque chose. Moi, je suis hyper partante pour tout, donc voilà.

Laureline Dargery : En tout cas, merci beaucoup Anaïs. Hâte de te retrouver ce soir pour cette table ronde et puis longue vie et surtout vie longue sur le temps au slow marketing à ton livre. Et bravo pour ce merveilleux travail.

Anaïs Baumgarten : Je m'en profite aussi du coup pour te remercier pour ton accompagnement cette année et demie sur ce projet. Je veux te remercier toi, remercier Stepper Studios, Loire Impressions et toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à ce projet, parce que je n'aurais pas pu le faire toute seule. Et puis, hâte de vous partager à tous ce livre et d'avoir vos retours. Voilà, merci.

Laureline Dargery : Merci, à très vite.


 
 
 

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